Les zones rurales d’Afrique subsaharienne abritent deux types d’espaces : un réseau d’aires protégées dont la vocation est la conservation de la biodiversité et des espaces de production au sein desquels les sociétés agro-pastorales pratiquent l’élevage transhumant et une agriculture souvent pionnière. Les logiques qui régissent l’accès à ces deux types d’espace sont extrêmement différentes et souvent conflictuelles. Malgré cet antagonisme apparent entre conservation et production, les décideurs et les organisations internationales soutiennent de plus en une approche inscrivant les programmes de conservation de la faune sauvage et de ses habitats dans les logiques de développement durable. Au-delà de cette dichotomie espaces de production v/s espaces de conservation, on observe en périphérie des aires protégées que plusieurs représentations de l’espace co-existent. La superposition dans le temps et dans l’espace des déplacements des différents acteurs engendre un risque de conflit pour l’accès à l’espace (pression foncière et conflits éleveurs/agriculteurs, conflits homme/faune sauvage ou éleveurs/agents de conservation).
Cette réflexion repose sur la capitalisation de l’expérience des auteurs au sein de projets de conservation des ressources naturelles (ECOFAC, CURESS, ECOPAS), des acquis du projet GEPAC et de l’animation de la conférence électronique LEAD 2004/2005. Elle nous parait pouvoir s’appliquer à la plupart des cas de figure en périphéries d’aires protégées d’Afrique subsaharienne, que ce soit en présence de populations sédentaires ou de nomades, mais elle est illustrée au travers du cas particulier de la prise en compte des éleveurs transhumants dans les initiatives de conservation de la biodiversité.
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