Les pays du Sud connaissent des processus forts d’exclusion foncière et d’exposition à des risques environnementaux, souvent liés à des logiques extractivistes particulièrement brutales. Face à ces situations, on observe une mobilisation croissante des concepts de justice socio-spatiale et environnementale dans les travaux de recherche visant à les décrire et à analyser les différentes formes de résistance ou de contestation qu’elles suscitent. Mais ces concepts reposent implicitement ou explicitement sur des théories de l’État et de la citoyenneté supposées universelles. Le colloque a pour objectif de confronter ces concepts aux relations sociales spécifiques entre l’Etat et les citoyens, dans différents contextes du Sud global.
En effet, les notions de justice et les moyens d’obtenir justice diffèrent radicalement d’un contexte à l’autre. Cette diversité est liée aux multiples configurations de l’État, des communautés locales, des traditions juridiques, des pluralismes normatifs locaux, et des institutions et acteurs intermédiaires qui ont opéré dans la mise en relation entre ces communautés, les instances étatiques et juridiques et les opérateurs économiques. Ces différences de configuration expliquent la variété des perceptions de la notion de justice et des formes stratégiques mobilisées dans les contextes locaux pour obtenir satisfaction de certaines demandes.
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