En Côte d’Ivoire, la ruée sur le foncier rural s’engage. Et elle a des racines profondes. Tout a commencé avec le sommet du G8 en 2012, et la mise en place d’un vaste projet dénommé «New Alliance for Food Security and Nutrition». Un projet financé principalement par la France et l’Union européenne, et de manière bien plus modeste par les Etats-Unis et l’Allemagne. Ambition déclarée ? Mettre en place un cadre entre les gouvernements de six pays, dont la Côte d’Ivoire, les institutions multilatérales et un certain nombre de multinationales triées sur le volet.
Les multinationales qui sont dans les rangs vont investir près de 800 millions de dollars. Le Singapourien Olam entend mettre 50 millions de dollars sur la table, le Français Louis-Dreyfus 34 millions, le Français Mimran 230 millions de dollars, l’Algérien Cevital 150 millions de dollars, le Suisse Novel 95 millions de dollars, le Suisse CIC 30 millions de dollars. Ces investissements ne vont pas sans certaines contreparties foncières. Evidemment, il faudra délocaliser des milliers de paysans pour avoir accès à ces montants de terres. Ainsi, la loi sur le foncier rural de 1998 sera sans doute abrogée. A quelle sauce les petits agriculteurs ivoiriens seront-ils mangés ?
Lire la suite sur le site de farmlandgrab.org
Rejoignez-nous sur
LinkedIn X Facebook