En Guinée, des règles nationales vont être adoptées pour encadrer les compensations versées aux populations déplacées par les projets miniers
Dans la région de Boké, le boom de la bauxite qui a propulsé en quelques années la Guinée au rang de troisième producteur mondial, derrière l’Australie et la Chine, ne fait plus rêver. La ruée vers le minerai rouge a viré à la désillusion pour nombre de paysans dont les terres ont été réquisitionnées afin de faire de la place aux compagnies minières. Ils seraient environ 15 000 à avoir fait les frais de relocalisations, et 100 000 sont potentiellement concernés par les projets qui devraient voir le jour d’ici trois ans. De nouvelles mines de bauxite, mais aussi des barrages, des lignes à haute tension… Autant d’infrastructures censées transformer ce pays parmi les plus pauvres d’Afrique, mais qui, localement, inquiètent.
Ce développement à marche forcée se heurte désormais à une franche hostilité de la population. Depuis les premières émeutes de Boké, en 2017, les protestations n’ont pas cessé. Au point de contraindre le gouvernement à tenter de mettre un peu d’ordre dans ce Far West où chacun a fixé ses propres règles. « Chaque entreprise en fait à sa tête. Cela a donné du bon et du moins bon. Cela a créé de la frustration et du mécontentement, jusqu’à bloquer certains chantiers », admet Cécé Noramou, fonctionnaire au ministère des mines et coordonnateur du comité interministériel chargé d’élaborer un « cadre national pour l’acquisition des terres et la relocalisation ».
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Source : Le Monde, Laurence Caramel
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