La Coalition Guinéenne pour la cour Pénale Internationale a dans une déclaration rendue publique ce jeudi 28 mars 2019, interpellé le gouvernement guinéen à prendre des mesures idoines pour les citoyens déguerpis à Kaporo-Rail et Kipé2 sans oublier la population de Koloma qui doit subir une opération de déguerpissement dans la commune Ratoma.
Parlant au nom de la Coalition, Boussiriou Diallo a invité le gouvernement de publier les preuves d’indemnisation « la coalition interpelle le gouvernement sur la nécessité de publier les preuves d’indemnisation des populations qui se sont installées sur le site de Kaporo-Rail et de Kipé2 avant 1989, et d’indemniser celles qui n’ont pas été indemnisées, ce, conformément à l’article 04 décret N°211/PRG/SGG/89 du 23 novembre 1989 précité et l’article 1 de la constitution du 07 mai 2010 » demande-t-il.
L’autre demande de la coalition cette fois-ci à toutes les parties prenantes, de s’accentuer davantage sur ce problème de déguerpissement dans la capitale Conakry « la coalition demande à l’Etat guinéen de procéder au recasement et à l’indemnisation des populations victimes du déguerpissement de Kaporo-rail, de Kipé2 et Koloma ; D’allouer aux familles déguerpies de moyens matériels et financiers leur permettant de faire face aux besoins humanitaires fondamentaux y compris les études des enfants qui sont à l’approche de leurs examens ; De réfléchir en vue de l’organisation, dans les meilleurs délais, d’une conférence nationale sur le foncier en République de Guinée ; de promouvoir ou de vulgariser en français et en langues nationales, les textes fondamentaux régissant le foncier en Guinée ; Aux partenaires bis et multilatéraux de la Guinée d’assister la Guinée afin de trouver des solutions équitables par rapport au foncier dans notre pays ; Aux organisations de la société civile et aux associations de victimes d’œuvrer pour la promotion et la protection des droits de l’Homme en la matière » lance Boussiriou au nom de la coalition.
D’après les témoignages des victimes, la situation provisoire est de 924 concessions détruites, 12.324 personnes concernées dont 1224 élèves, 13 écoles, 14 lieux de cultes. Des cas de blessés ont été enregistrés suite aux exactions des forces de l’ordre de sécurité selon le rapport de la coalition guinéenne pour la cour Pénale Internationale.
Source : Hassatou Lamarana Bah, Kalenews via le Land Portal
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