Près de 80 participants issus de 12 pays représentant les pasteurs, agropasteurs, agriculteurs et acteurs des filières de l’élevage se sont réunis du 7 au 9 octobre à Abidjan, avec le portage politique du Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, pour un atelier de concertation régionale.
La concertation avait pour objectif de permettre aux acteurs de la société civile pastorale de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel de donner leurs points de vue sur l’opérationnalisation de la Déclaration adoptée à Nouakchott en 2013, ainsi que sur les enjeux et défis dans le sous-secteur de l’élevage et du pastoralisme, en vue d’élaborer une note de position destinée à nourrir le débat au cours du forum de haut niveau sur le pastoralisme qui sera organisé du 6 au 8 novembre 2024 à Nouakchott, dénommé « Nouakchott +10 ».
Les 3 journées de rencontre se sont structurées en différents temps durant lesquels les principales OPR (RBM-Apess-Roppa), interprofessions et organisations nationales ont pu partager leurs analyses des enjeux émergents, des acquis, des difficultés rencontrées par le secteur de l’élevage face aux crises multidimensionnelles, ainsi que dresser des perspectives d’avenir. L’événement s’est déroulé en partenariat avec des institutions régionales telles que le CILSS, la CEDEAO, l’UEMOA et l’ALG, ainsi que des partenaires techniques et financiers.
Les discussions se sont appuyées sur les résultats de concertations nationales organisées dans différents pays (Bénin, Burkina Faso, Ghana, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Tchad et Togo) qui ont été conduites entre autres avec l’appui du Comité technique « Foncier & Développement » et dont les résultats saillants ont été présentés le premier jour de l’atelier.
Des travaux de groupes lors de la deuxième journée ont permis d’aborder les acquis, limites, propositions d’orientations sur quelques thèmes cruciaux pour l’avenir de l’élevage en Afrique de l’Ouest :
- La gouvernance foncière, l’accès aux ressources naturelles et la mobilité des troupeaux ;
- La valorisation économique des produits de l’élevage ;
- Le renforcement de la citoyenneté, de l’accès aux services sociaux de base et l’insertion sociale ;
- La résilience face aux chocs climatiques, économiques, politiques et sécuritaires qui affectent les modes de vie des pasteurs et agropasteurs.
Le dernier jour a été consacré à l’élaboration et la validation d’une note de position de la société civile qui formule des propositions concrètes aux gouvernements et rappelle que les élevages constituent un lien fondamental entre pays de la région, qui sont confrontés à un contexte sécuritaire qui n’a cessé de se dégrader. La société civile appelle à ce que ce lien fondamental soit fortifié par plus de synergies et de cohérence dans l’action politique, notamment en défendant le principe de la libre-circulation et en prenant en compte les besoins des pays côtiers pour renforcer la complémentarité entre les systèmes d’élevage sédentaire et les systèmes pastoraux dans une relation apaisée.
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