La rapidité de la croissance démographique et économique a propulsé la demande en investissements fonciers en Afrique de l’Est. Comme on pouvait s’y attendre, cela a accentué la pression sur les terres et l’environnement, et souvent opposé les gouvernements, les sociétés multinationales et le secteur privé local aux aux communautés autochtones et locales, qui dépendent de la terre et de la nature pour leur survie. Les défenseurs des droits fonciers et environnementaux représentent souvent le premier rempart face à l’accaparement des terres et la destruction de l’environnement. Pour cela, ils paient un lourd tribut et certains y perdent même la vie. D’autres peuvent être criminalisés par l’État ou parfois par des entreprises privées. Le rétrécissement de l’espace civique et le recul de la démocratie sur le continent n’aident pas, en particulier dans trois pays : la Tanzanie, le Kenya et l’Ouganda. Il est donc plus urgent que jamais d’enquêter sur les persécutions subies par les défenseurs des droits fonciers et environnementaux et de les documenter. C’est l’objectif de Payer le prix : Une étude sur la criminalisation des défenseurs des droits fonciers et environnementaux en Afrique de l’Est (disponible en anglais seulement), un nouveau rapport par l’International Land Coalition (ILC) et l’Initiative des droits et ressources (RRI). Le rapport passe en revue les instruments régionaux et internationaux de protection des défenseurs des droits fonciers et environnementaux au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, et suit l’évolution des données sur les cas de criminalisation dans chaque pays. Le rapport documente également les stratégies et les ressources face à la criminalisation, et répertorie les organisations travaillant sur cette question à tous les niveaux. Ce webinaire présentera les principales conclusions et recommandations du rapport, ainsi qu’une sélection de cas de criminalisation. Il accueillera ensuite un débat ouvert avec un groupe de participants variés représentant la société civile, le monde universitaire et les gouvernements sur ce que ces conclusions signifient pour l’avenir des investissements fonciers en Afrique de l’Est, et sur les stratégies à adopter pour tous ceux qui sont impliqués dans la protection des défenseurs des droits fonciers. Parmi les orateurs figurent : - Bernard Baha, coordinateur, Tanzania Land Alliance
- Professeur Patricia Kameri-Mbote, École de droit, Université de Nairobi
- Richard Mugisha, chercheur indépendant sur les systèmes alimentaires
- Ivan Okuda, collaborateur juridique, Anguria & Co. Advocates, Ouganda
- Patrick Kipalu, Directeur du programme Afrique, Initiative des droits et ressources
- Audace Kubwimana, Coordinateur régional pour l’Afrique, International Land Coalition
- Joanita Okedi, chargée de programme, Programme de gouvernance économique, The Open Society Initiative for Eastern Africa
L’interprétation anglais-français sera disponible. |
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