Le RBM a réalisé un bulletin de surveillance de la zone agropastorale des différentes régions du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Bénin et du Togo pour la période mai-juin 2024.

Le présent bulletin de surveillance de la zone agropastorale des différentes régions du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal, du Bénin et du Togo pour la période mai-juin 2024 est élaboré principalement par le Réseau Billital Maroobe (RBM). Le RBM a mis en place dans plusieurs pays du Sahel, en collaboration avec d’autres partenaires dont les logos sont affichés sur la dernière page, un système de veille pastorale, en s’appuyant sur des relais qui collectent et transmettent hebdomadairement des données portant sur les mouvements du bétail, les zones de concentration et les flux de transhumance des troupeaux, ainsi que sur la disponibilité des ressources pastorales, l’état d’embonpoint et de santé des ruminants, les incidents qui affectent la vie des pasteurs, les prix et la disponibilité des produits de première nécessité sur les marchés, etc.

La démarche méthodologique adoptée s’appuie sur la réalisation d’enquêtes au niveau de sites sentinelles de surveillance pastorale choisis par le RBM & ACF. La qualité des données collectées est soigneusement vérifiée, avant leur envoi vers un premier serveur du RBM (KoboToolbox). Elles sont ensuite connectées à une plateforme (Power BI) pour faire l’objet de traitements statistiques et informatiques via le langage « DAX » ; ce qui permet de les rendre visualisables sous forme d’une cartographie dynamique, de graphiques illustratifs et d’infographie. Par la suite, un bulletin est élaboré, en se basant sur des analyses cohérentes et scientifiques pour présenter la situation pastorale des pays du Sahel et du golfe de Guinée. L’un des atouts majeurs de ce système de veille réside dans l’optimisation des dispositifs endogènes établis par les organisations pastorales.

Faits saillants enregistrés

➔ Emergence de multiples tensions sociales débouchant sur l’abattage d’animaux ;
➔ Pénurie des aliments du bétail au niveau de 45 % des localités suivies ;
➔ Augmentation du prix moyen des caprins et baisse du prix de l’aliment du bétail ;
➔ Baisse du prix moyen du riz et hausse du prix des autres céréales ;
➔ Enregistrement de chocs d’origine anthropique et naturelle ;
➔ Aggravation des difficultés rencontrées par les pasteurs transhumants burkinabé bloqués dans la zone frontalière Bénin-Togo ;
➔ Prise en étau des flux de transhumance Niger-Nigeria entre les conflits agriculteurs-éleveurs et l’inflation du prix des denrées alimentaires.

Recommandations formulées :
– Consolider le dispositif de recensement du cheptel pour en faire un outil d’aide à la décision pour les acteurs impliqués dans la gestion de la transhumance ;
– Concevoir un outil de sensibilisation et de formation à l’intention des décideurs sur les enjeux et le fonctionnement du système pastoral