Au Sénégal, le processus de décentralisation administrative et politique qui connaît une accélération depuis la promulgation des textes de lois de 1996 a également été accompagné, en matière de gestion des ressources naturelles, par les codes forestiers de 1993 et de 1998.
Cette décentralisation de la gestion forestière est néanmoins ambigue. Les services forestiers conservent les activités de police qui leur sont conférées par la loi, en même temps qu’ils doivent s’adapter à des rôles nouveaux d’appui technique et de conseil aux populations. Ces domaines sont difficilement conciliables car ils se basent sur des logiques différentes. Moment doublement difficile pour les forestiers dont les différences de prestige se donnent à voir également entre certaines tâches, dont celles qui se rapprochent de l’animation rurale ne sont pas toujours vécues comme les plus valorisantes. On ne saurait dire pourtant si le processus de décentralisation est ressenti par les populations comme un abandon de la part des services de l’État ou comme une nouvelle distribution des tâches dans la gestion des affaires locales. Qu’en est-il du pouvoir réel qu’elles pourraient avoir sur la gestion de leurs ressources ?
Rejoignez-nous sur
LinkedIn X Facebook