Ces dernières années, une « ruée vers les terres » a privé une multitude de petits producteurs du Sud de leur surface agricole. Depuis l’an 2000, plus de 1 600 transactions foncières portant sur quelque 60 millions d’hectares ont été enregistrées. Plus qu’une réaction opportuniste d’investisseurs tentant de profiter de la valeur croissante des terres et des ressources agricoles depuis la crise alimentaire de 2007-2008, la vague actuelle d’accaparements des terres reflète l’accélération d’un processus par lequel les grandes entreprises, avec l’aide des gouvernements, cherchent à contrôler toutes les étapes du système agricole et alimentaire, souvent aux dépens des petits exploitants. Cela est non seulement injuste, mais aussi contre-productif sur le plan alimentaire à l’échelle mondiale. Il faut donc s’engager dans les modes d’investissement agricole alternatifs qui profitent aux populations. Les petites exploitations sont plus productives que les grandes. Et les faits montrent que les fortes inégalités dans la détention de terres ralentissent le développement.
Sommaire
Editorial: Le développement durable, inaudible pour les pays pauvres ?
50 ans de SOS Faim: Croire aux potentiels de l’agriculture paysanne au Congo
Dossier:
Le grand hold-up
Loi sur le foncier rural au Burkina Faso
Le cas de deux villages au Mali
La « bombe » foncière au Burundi
Le rôle de l’Etat en Ethiopie
Guatemala : l’industrie plutôt que la terre
Mexique : les campagnes réformées
Sans terre c’est la faim
Lecture: Des pistes pour conquérir la souveraineté alimentaire
Agir: Contre les méga-partenariats accapareurs de terres
Bonus: Témoignage de Baudouin Hamuli Kabarhuza
Bonus: La vallée du Polochic au Guatemala
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