Dans une perspective historique, cet article propose une lecture critique de la notion de « communauté » et de l’ensemble du courant du « localisme » dans la gestion des ressources naturelles, notamment en soulignant le caractère « construit » des différentes entités locales. L’analyse est illustrée par les cas de gestion de la forêt dans des villages de l’Est Cameroun qui révèlent la difficulté rencontrée lors des processus de prise de décision et d’action collective. En effet, outre le lien entre décentralisation institutionnelle et gestion locale des ressources qui n’est pas toujours évident, la « communauté » pose la question du sens de la notion de l’intérêt général aujourd’hui. En mettant en relation comportement « individualiste » des populations locales, « préférences collectives » ponctuelles et « intérêt général » s’inscrivant dans une temporalité longue, l’auteur souligne l’importance d’un service d’intérêt général, et non communautaire, de la gestion des ressources naturelles.
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