Telle qu’elle est posée dans les débats sur les politiques publiques, la question de l’accès des femmes au foncier et de leur sécurisation foncière reste trop souvent prisonnière d’un regard normatif, parfois militant, au détriment d’une attention pour les situations réelles. La présente revue de littérature entend réunir un ensemble d’éléments à même de nourrir un cadre d’analyse pour l’action publique permettant de penser cette question de manière moins normative, plus contextualisée et dynamique, dans une approche attentive aux institutions (au sens de « règles du jeu » et des dispositifs qui les rendent exécutoires) et aux stratégies d’acteurs (mobilisation, contestation, évitement, conflit, etc.).
Comment se traduisent les relations genrées autour de la terre, dans le champ foncier et dans celui des relations intrafamiliales ? Quels sont les principaux modes d’accès au foncier des femmes ? Comment les changements structurels dans les économies et les crises transforment-ils les modes d’accès au foncier des femmes ? Quels sont les effets des politiques publiques (programmes agricoles à emprise foncière, réformes du cadre légal) sur les droits fonciers des femmes, et plus globalement sur leur position dans les organisations productives familiales ?
Cette revue se focalise sur l’accès des femmes au foncier dans les Suds (Afrique subsaharienne et
Madagascar, Maghreb, Asie du Sud-Est, Chine, Inde, Amérique du Sud) et mobilise principalement des références issues de la littérature académique. Elle a été conduite dans le cadre du projet de recherche collectif « (In)égalités en tout genre », coordonné par le Cirad et mis en oeuvre par le consortium Cirad – IRD – ESSA Antananarivo – Think Tany – Gret.
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