Cette étude est le troisième volet d’une série consacrée à l’accès à la terre, thématique centrale du programme 2017-2021 d’Entraide et Fraternité. Les deux premiers volets ont été consacrés en 2018, à Madagascar et en 2019, aux Philippines.
Cette dernière contribution, consacrée à l’insécurité foncière en République démocratique du Congo (RDC), s’inscrit également, de façon plus transversale, dans une réflexion sur la « décolonisation des savoirs », suscitée par un collectif de chercheurs de l’Angaza Institute de Bukavu, en partenariat avec l’Université catholique de Louvain. Le défi relevé consistait à identifier, à prendre en compte et à déconstruire les relations de pouvoir logées au cœur de la fabrique de la connaissance.
Cette étude détaille trois cas concrets d’accaparements de terres. Ceux-ci sont soit le fait d’une annexion délibérée de tout ou partie de terres paysannes (Mumosho), soit une expropriation pour cause d’utilité publique, la prise d’autorité d’une terre du domaine public ou privé de l’État (Parc national Kahuzi-Biega) ou encore résultent de conditions d’accès à la terre ambigües et dégradantes au sein des concessions foncières détenues par des privés ou par l’Eglise locale.
L’étude souligne que l’accaparement est lui-même un obstacle pour la sécurité alimentaire des paysans, mais qu’il est également à l’origine d’autres problèmes : il expose les paysans à la marginalisation et à l’exploitation par les élites locales, par des acteurs puissants (dont l’Eglise locale) et parfois par d’autres paysans. Chaque cas s’accompagne d’une série de recommandations.
Rejoignez-nous sur
LinkedIn X Facebook