Article scientifique

Pour une paix durable entre agriculteurs et éleveurs au Bénin : Leçons tirées de la gouvernance des infrastructures et ressources agropastorales dans la Commune de Banikoara

Nestor Alokpaï (Université Nationale d’Agriculture, Benin), Rahamatou Yacoubou Djibrila (Université de Parakou, Benin), Tagnon Gontrand Rodrigue Tchekli (Université Nationale d’Agriculture, Benin), Emmanuel Sambieni (Université de Parakou, Benin), Roch Lambert Mongbo (Université d’Abomey-Calavi, Benin ) | International Journal of Innovation and Applied Studies | 2024 |
Pour une paix durable entre agriculteurs et éleveurs au Bénin : Leçons tirées de la gouvernance des infrastructures et ressources agropastorales dans la Commune de Banikoara

L’agriculture et l’élevage revêtent un caractère très important dans le développement des pays africains. La cohabitation entre agriculteurs et éleveurs, ainsi que la gouvernance des ressources et infrastructures agropastorales restent au cœur des préoccupations politiques. Les nombreuses actions menées et les mesures prises par les acteurs n’ont cependant pas encore permis de mettre définitivement fin aux différents conflits. Cette recherche vise a à donner un aperçu des conflits, mais aussi et surtout d’analyser la mise en place et la gestion des ressources et infrastructures agropastorales présentes dans la commune de Banikoara. Elle a été conduite suivant une approche socio-anthropologique mobilisant des méthodes et outils de recherche qualitative.

A cet effet, 178 personnes ont été enquêtées à travers la réalisation d’entretiens individuels et de focus groups. Les résultats ont permis de ressortir les couloirs de passage balisés et géoréférencés, les aires de pâturages, les bas-fonds aménagés et les marchés de bétails comme principales infrastructures et ressources partagées qui ont eu un impact positif sur la réduction des conflits.

Cependant, plusieurs modes de gouvernance de ces ressources et infrastructures ont été relevés dont la plus appréciée semble être la gouvernance communautaire, suivi de la gouvernance mixte et celle délégataire selon les cas. Ces infrastructures, ainsi que la gouvernance, renforcent la cohésion entre les différents acteurs impliqués dans l’utilisation et la gestion, mais constituent en même temps des facteurs de conflits.