Dans cet article publié par la revue Tiers Monde, Olivier Delahaye explore les liens entre l’histoire agraire des Etats-Unis et la génèse de la pensée dominante des institutions internationales sur la question foncière.
La pensée foncière aux États-Unis a été marquée par les conditions historiques d’accès à la terre : l’allocation d’abondantes terres publiques, puis le marché, ont déterminé l’accès au foncier agricole. Consacrées tout d’abord aux priorités domestiques, les études foncières se sont élargies au contexte mondial après 1945. La réflexion s’est renouvelée dans le cadre des différents courants de la Nouvelle Économie Institutionnelle, qui prend en compte les sources d’imperfection du marché foncier. Cette approche a été adoptée par la Banque Mondiale, qui s’est intéressée tardivement (1975) à la réforme agraire. Les formulations du «Consensus de Washington», puis du «Post Consensus de Washington» ont sous-tendu les analyses foncières de la banque, sans que l’on puisse discerner leur aboutissement.
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