Une bataille fait rage autour du contrôle des ressources en Afrique : la terre, l’eau, les semences, les minéraux, les minerais, les forêts, le pétrole ou les sources d’énergie renouvelables. L’agriculture est l’un des principaux théâtres de cet affrontement. Des gouvernements, des entreprises, des fondations et des organismes de développement font pression pour commercialiser et industrialiser l’agriculture africaine.
Tous sont déterminés à aider l’industrie agroalimentaire à devenir le principal producteur de produits alimentaires du continent. Pour ce faire, ils ne se contentent pas d’injecter des quantités d’argent considérables dans des projets de transformation d’exploitations agricoles sur le terrain : ils sont également en train de changer les lois africaines pour les adapter à la stratégie de l’agrobusiness.
La privatisation des terres et des semences est essentielle à l’épanouissement de ce modèle d’entreprise en Afrique. En ce qui concerne les terres agricoles, cela se traduit par des efforts en faveur de la délimitation officielle des exploitations agricoles, de leur enregistrement et de la délivrance de titres de propriété.
Cela veut également dire qu’il faut permettre aux investisseurs étrangers de louer ou posséder des terres agricoles sur une longue durée. En ce qui concerne les semences, cela signifie qu’il faut que les gouvernements exigent une inscription des semences dans un catalogue officiel afin de les commercialiser. Cela signifie également l’introduction de droits de propriété intellectuelle sur les variétés végétales et la criminalisation des agriculteurs qui les ignorent. Dans tous les cas, l’objectif est de transformer ce qui a longtemps été un bien commun en quelque chose que les grandes entreprises peuvent contrôler et dont elles peuvent tirer profit.
Cette étude vise à fournir une vue d’ensemble des acteurs de cette transformation et des changements précis qu’ils préconisent dans ces domaines, en examinant non pas les plans et les projets mais plutôt les textes réels qui vont définir les nouvelles règles.
Le document est disponible en français, en anglais et en portugais
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