Rapport d'expertise

Droit des femmes aux terres communautaires en Guinée : Rapport de recherche de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOP-G)

Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOP-G) | CNO-G, Conakry | 2023 |
Droit des femmes aux terres communautaires en Guinée : Rapport de recherche de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOP-G)

Ce rapport de recherche de la Confédération Nationale des Organisations Paysannes de Guinée (CNOP-G) présente les résultats d’une étude menée dans différentes régions de Guinée en 2021 afin d’explorer les avancées et les défis en matière de droit des femmes à la terre dans le cadre des systèmes fonciers coutumiers. La question foncière en Guinée est au centre des préoccupations et demeure récurrente dans les débats de politiques publiques. Elle est engendrée par des facteurs liés à la convoitise avérée par les acteurs et autres opérateurs intervenants dans le domaine. Il est constaté aussi un déficit relationnel entre les intervenants et les mécanismes de gestion mis au point par l’État et les pratiques coutumières. Ces aspects sont révélateurs d’un mode de gestion dominé par des clans (familles propriétaires terrien, notabilité…) et les élus communautaires d’où une inégalité d’accès des femmes et des jeunes à la terre, mais également leur faible participation aux instances de prise décision et de gestion du foncier.

Il est à noter qu’en milieu rural, la terre est régie par le droit coutumier (ou traditionnel) qui reconnait les droits d’une famille, d’un lignage ou d’une communauté sur la terre selon les liens historiques. Ce rapport se concentre sur l’intersection entre le droit des femmes à la terre et les droits fonciers communautaires et s’inscrit dans le cadre plus large d’un projet de recherche action collaboratif sur les progrès et les défis liés au droit des femmes au foncier communautaire en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Le projet « Le droit des femmes aux terres communautaires » est mené avec le soutien de l’Université de Coventry (CAWR, Royaume-Uni) et de l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie de Vienne (IDR, Autriche). Il est réalisé en partenariat avec trois autres organisations de base au Kenya (KPL), au Mali (COFERSA) et en Tanzanie (PWC). La recherche a visé la compréhension des réalités diverses liées aux modes de gestion/contrôle des terres pour élaborer un document stratégique de plaidoyer auprès des autorités et partenaires.