
This report delves into the complex genealogy of Myanmar’s “wastelands,” tracing their conceptual and administrative evolution from the precolonial era to the present. Through the nation’s successive regimes, this category has been reimagined and repurposed, from the Burmese monarchy’s relational land practices to the military junta’s expansive land acquisitions and the ostensibly reformist policies of the post-2010 period. It unpacks how the British colonial administration formalized the notion of “wasteland” in 1839, embedding it into a framework of land governance designed to consolidate state authority, facilitate economic extraction, and assert territorial control.
Through in-depth archival research, interviews, and data analysis, this study unravels the enduring legacies of colonial land classifications. It uncovers how « wastelands » have been wielded as a powerful tool for asserting state dominance, often at the expense of local rights and equity. By examining centuries of continuities and ruptures in land governance, this study offers a fresh perspective on the socio-political intricacies of Myanmar’s contested landscapes.
Retracer la généalogie des friches en Birmanie
Ce rapport explore la généalogie complexe des « terres en friche » (« wastelands ») en Birmanie retraçant leur évolution conceptuelle et administrative de l’époque précoloniale à nos jours. À travers les régimes successifs, cette catégorie a été sans cesse réinterprétée et instrumentalisée par le pouvoir : des pratiques foncières relationnelles de la monarchie birmane aux vastes accaparements de terres sous la junte militaire, en passant par les politiques foncières prétendument réformatrices de l’après-2010. L’étude met en lumière comment, dès 1839, l’administration coloniale britannique a formalisé la notion de « terres en friche », l’intégrant dans un cadre de gouvernance foncière destiné à renforcer l’autorité de l’État, maximiser l’exploitation économique et asseoir son contrôle territorial.
Grâce à une recherche approfondie dans les archives, des entretiens et une analyse rigoureuse des données, ce rapport dévoile l’héritage persistant des classifications foncières coloniales. Il révèle comment cette notion a été un levier puissant de domination étatique, souvent au détriment des droits locaux et de la justice foncière. En analysant les continuités et les ruptures qui ont marqué des siècles de gouvernance des terres, cette étude offre un regard neuf sur les dynamiques sociopolitiques qui façonnent encore aujourd’hui les paysages contestés de la Birmanie.
Le rapport est uniquement disponible en anglais.
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